Mostaganem
Pari perdu pour l’ADE qui ne parvient toujours pas à assurer un approvisionnement normal de la population en eau potable.
En effet, malgré les assurances des responsables, les scènes les plus invraisemblables de ces longs boyaux arpentant difficilement les façades des immeubles se perpétuent dans un assourdissant vrombissement des tracteurs agricoles. Même le vendredi n’est pas épargné par les livreurs d’eau qui n’ont pas hésité à faire grimper le prix de la citerne de 3 000 litres à 1000 dinars, alors qu’il y a à peine 3 jours elle était cédée à 800 DA. Pendant que la pluie qui tombait par intermittence laissait planer un maigre espoir de retour à la normale, voilà que l’eau des puits prend des couleurs inattendues.Trop chargée de matières organiques et d’argile, elle rebute ses inconsolables utilisateurs qui se retournent vers les eaux minérales ou de sources pour toutes les préparations culinaires. Une situation incompréhensible lorsque l’on se rappelle que, durant la saison estivale, avec son rush de millions de vacanciers, jamais la tension sur l’eau n’aura été aussi forte. Selon plusieurs sources, le mal proviendrait de la faiblesse des approvisionnements à partir du forage de Aïn Soltane, dans la commune de Oued El Kheir, qui ne livrerait que 5000 m3/j à l’ensemble de la ville de Mostaganem.
Car il semblerait, qu’après la perte accidentelle de 30.000 M3 suite à une avarie intervenue la semaine écoulée sur la conduite à hauteur de Kharrouba, la station de traitement du Chéliff peinerait à traiter une eau trop chargée suite aux crues de l’oued. Rappelons que les besoins de la ville oscillent entre 15 000 et 25 000 m3/j ; ce qui fait le bonheur des propriétaires de puits de Mazagran où les citoyens se rendent en force afin de passer commande directement. A ce rythme, le prix de l’eau ne pourra ne pas augmenter dans les prochains jours que si l’ADE élabore un planning de distribution soutenu.