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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 13:00

L a main d’œuvre qualifiée dans le secteur agricole se fait de plus en plus rare dans la wilaya de Mostaganem. Les propriétaires des terres agricoles peinent à exploiter leurs terres faute d’ouvriers intervenant dans ce domaine d’activité comme tailleurs de vigne, moissonneurs, laboureurs, arracheurs de pomme de terre et autres «petits travaux». Les agriculteurs ne trouvent ainsi pas d’ouvriers agricoles indispensables. «Avec tous les dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes attribués gracieusement par l’Etat, tout le monde est devenu patron. Les chômeurs que nous sollicitons quotidiennement refusent nos offres d’emploi. Il nous est difficile d’ailleurs de dénicher une dizaine de simples ouvriers pour une semaine de travail», déplore un gros propriétaire terrien au Dahra Est de Mostaganem.

En effet, le domaine agricole ne semble pas attirer beaucoup de jeunes, bien que les rétributions soient élevées. «C’est un épineux problème auquel sont confrontés les propriétaires agricoles dans la réalisation de leurs divers projets agricoles», déclare un autre fellah. «Des difficultés pour s’offrir les services de quelques jeunes ouvriers. «Dernièrement, dira Hadj Djilali, un agriculteur à Sidi Lakhdar, j’ai offert 2.000 DA la journée à un jeune rural pour moissonner une petite superficie de blé, dont l’accès est difficile aux engins mécaniques. Malheureusement, il a refusé l’offre. Pourtant, c’est un chômeur.»

Il y a une réelle menace qui pèse donc sur les terres agricoles, faute de mains d’œuvre et les agriculteurs sont à sonner le tocsin. Des centaines d’hectares de pomme de terre et tomate risquent même de se voir délaissés faute de mains d’œuvre. C’est la nouvelle menace, à laquelle fait face l’agriculture à Mostaganem. «Une menace, souligne un ancien ouvrier agricole de l’ère coloniale, qui se fait ressentir depuis plusieurs années. Mais elle est encore plus accrue ces derniers temps.» «Une véritable crise de main-d’œuvre s’est installée dans ce secteur», lance amèrement un ancien ouvrier agricole. Faut–il le signaler, certaines régions dans le Dahra s’avèrent néanmoins impraticables à tout usage de mécanisation et l’apport des ouvriers est indispensable et le nombre de personnes actives dans l’agriculture n’a cessé de se rétrécir comme peau de chagrin. Il est alors temps de réfléchir sérieusement à ce problème qui risque d’être fatal pour les terriens en particulier et l’agriculture en général, ajoutent d’autres.

LAKHDAR HAGANI (journal réflexion)

A.H

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