Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 11:54

Le tribunal correctionnel d’Ain-Tedles a rendu son verdict hier dans la matinée, dans une affaire de dilapidation de deniers publics en relation avec la gestion de l’APC, où il a condamné S.D, coordinateur du MSP de la wilaya de Mostaganem et membre de l’APC Sidi-lakhdar à deux ans de prison ferme.

Encore une fois, le parti d’Aboujerra Soltani, vient d’être éclaboussé par un autre scandale, qui vient cette fois-ci de la wilaya de Mostaganem, où son coordinateur s’est vu condamné par la justice à deux années d’emprisonnement, pour avoir été reconnu coupable de dilapidation de deniers publics au préjudice du patrimoine communal. Ainsi, après les scandales successifs concernant le chantier de l’autoroute Est-Ouest, qui ont touché des membres influents du MSP (Mouvement pour la Société et la Paix) et mis sur la sellette plusieurs responsables du département de Amar Ghoul, voilà qu’une autre affaire à l’échelle locale vient noircir le tableau du parti déjà, mis à l’index par d’autres affaires de malversations et de corruption, par l’implication de son coordinateur de wilaya. Ce dernier est impliqué dans une affaire de dilapidation de deniers publics au niveau d’une entreprise sise à Sidi-Lakhdar, dont il était membre du conseil d’administration, de par sa qualité de membre actuel de l’APC. Pour rappel, ce responsable politique a aussi exercé les fonctions de premier vice président de l’assemblée populaire communale de Sidi-Lakhdar, il en est à son troisième mandat d’élu communal. Sur le plan politique, le MSP a connu plusieurs turbulences au niveau de la wilaya de Mostaganem, plus particulièrement après la dissidence opérée par des membres du bureau national à leur tête l’ancien ministre de l’industrie Abdelmadjid Menasra. Le bureau de wilaya de Mostaganem était dirigé à ce moment-là par l’ancien député M. Zahaf Menouer, qui faisait partie du clan Menasra et qui s’alignait sur la volonté d’assainir les rangs du mouvement des comportements indélicats et des opportunistes. Selon le clan de Menasra dont faisait partie M. Zahaf menouer, le parti a des principes et ne doit pas être sali par des agissements incorrects, c’est ce qui a amené le groupe restant fidèle à Boudjerra Soltani, de procéder au retrait de confiance à l’ancien coordinateur de wilaya et d’élire M. Seddaoui Djillali, aujourd’hui poursuivi et condamné par la justice pour les motifs cités supra. Toujours dans le même contexte, il y a lieu de rappeler par ailleurs, que ce responsable, en l’occurrence S.D, avait été déjà impliqué dans plusieurs affaires lorsqu’il était vice président au niveau de la commune de Sidi-Lakhdar. C’est ainsi que profitant de sa position et de l’affaiblissement politique du maire de l’époque pour avoir été suspendu des rangs de son Parti, le RND et le retrait du soutien de ce dernier, S.D, a manifesté de l’intérêt au pouvoir du fait que le terrain était pratiquement libre et se permettait de diriger comme bon lui semblait la gestion des affaires publiques. C’est ainsi qu’il s’est impliqué dans plusieurs affaires, dont nous citons : La complaisance affichée en ce qui concerne la construction et la réalisation de plusieurs villas et maisons (22 plus exactement) au niveau des stations balnéaires de Petit-Port et de Ain-Brahim, dont il était l’un des bénéficiaires. A ce titre, ni l’administration communale, ni lui-même, en sa qualité de vice président, n’avaient mis en demeure les indus auto-constructeurs. Il est à noter que même la liste de ces 22 constructions illicites a été transmise au Wali de l’époque par les services de sécurité attirant son attention sur l’anarchie qui y régnait, mais en vain. Aussi, il y a lieu de citer son implication dans l’affaire de la réalisation d’une salle polyvalente au centre ville de Sidi-Lakhdar qui a englouti près d’un milliard 500 millions et dont l’enquête a vite été étouffée, ou encore cette école primaire qui allait être édifiée sur le terrain servant d’assiette au cimetière des chouhadas, qui a provoqué un tollé sans précédent dans la région de Sidi-Lakhdar, connue pour son histoire durant la guerre de libération nationale. Cette affaire a provoqué aussi le courroux de l’organisation des fils de chahids, qui a vu en cette manœuvre une insulte aux martyrs de la révolution, mettant ainsi en ébullition toute une région révolutionnaire notamment les Ouled Larbi qui ont décidé d’en découdre avec les responsables qui étaient derrière cette décision, et si ce n’est l’intervention des autorités de la wilaya qui ont pu amener les autochtones à la raison, la région allait s’embraser. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de mettre au devant la loi et rien que la loi, plus particulièrement le code communal et son article 32 qui stipule : « Que tout élu, ayant été impliqué dans une affaire et poursuivi par la justice est suspendu séance tenante par l’autorité de tutelle, à l’image de ces deux élus communaux, condamnés hier par le tribunal de première instance d’Ain-Tedles, S.D d’obédience MSP et F.A du parti El-Islah. Ce sont d’ailleurs ces comportements que l’ancien député du MSP M. Z.M avait vigoureusement dénoncé en divers occasions.


Riad J.Réflexion
Partager cet article
Repost0

commentaires