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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 15:48
Alors que la loi sur la cession des biens de l’Etat est claire à ce sujet, des logements sociaux continuent, néanmoins, à être vendus par leurs acquéreurs.
Cette pratique serait encouragée avec la complicité de certaines agences immobilières peu regardantes sur les droits lorsqu’il s’agit de faire des bénéfices.
D’ailleurs, le nombre de logements sociaux mis en vente depuis quelque temps par des individus les ayant acquis au moyen de désistement, serait en nette augmentation. Pourtant, de par la nature de leur caractère «social», ces logements ne peuvent ni être vendus ni sous-loués, puisque ayant fait l’objet, en principe, d’une priorité des pouvoirs publics envers les familles nécessiteuses.
Donc dont la situation en matière d’habitat sollicite une urgence. Mais, des gens sans scrupules, pour ne pas dire des groupes occultes, ont investi ce milieu à des fins spéculatives.
Malheureusement, certains citoyens, très certainement attirés par le prix proposé à la vente, se sont retrouvés entraînés par un engrenage d’où, aujourd’hui, il leur est pénible de s’en sortir.
Car l’OPGI entend récupérer ses biens et, pour cela, elle entreprend des enquêtes sur le terrain même. D’ailleurs, plusieurs personnes concernées auraient été enjointes de quitter lesdits logements sinon elles se verraient traduire en justice. G. Habib, 60 ans, gardien dans une entreprise privée, fit la remarque suivante: «J’ai habité avec ma famille composée de cinq membres, deux petites pièces dont l’une servait de cuisine durant la journée, durant 26 ans, dans un haouch à El-Hamri.
J’avais conservé à la banque 80 millions de centimes qui constituait ma part provenant d’un héritage familial après la mort de mes parents. J’espérais présenter un dossier dans le cadre du LSP ou toute autre action pour acquérir un logement.
J’ai même déposé un dossier dans le cadre du social, mais j’attends depuis fort longtemps sans rien voir venir.
Il y a un peu plus d’un an, quelqu’un m’a proposé un logement social du côté de Sidi El-Bachir pour le montant de 140 millions. J’ai un peu hésité mais lorsqu’on m’a dit que l’on pouvait établir un désistement à cet effet et que, surtout, j’ai appris que beaucoup de gens avaient acquis un logement social de cette façon, j’ai accepté. J’ai vendu les bijoux de ma femme et je me suis endetté pour ramasser la somme.
Depuis, j’habite dans ce logement et plusieurs voisins sont dans mon cas. Franchement, aujourd’hui, j’ai la trouille à l’idée d’être expulsé avec ma famille alors que je n’ai pas où aller. Surtout que, comme d’ailleurs la plupart des gens se trouvant dans mon cas, je ne savais pas que la transaction n’était pas permise».
A.B. Rachid, 56 ans, artisan maçon, qui sous-loue un logement social depuis près de deux ans au quartier Es-Sabbah, dira à ce propos: «Depuis que j’ai entendu dire que l’OPGI entreprend une enquête au sujet des logements sociaux, j’ai averti le ‘propriétaire’ que je rompais le contrat moral qui me liait avec lui. J’ai depuis entrepris des démarches pour chercher un autre appartement dans les parages, et cette fois-ci avec contrat notarié, et ce, même si le prix de la location est plus élevé.
D’ailleurs, beaucoup de concitoyens louent des appartements sociaux en raison du montant des loyers nettement plus attractifs que les autres dits légaux».
Enfin, M. Mokhtaria, mère de famille dont l’époux, routier de son état, est constamment en déplacement, fera cette déclaration: «Comment allons-nous faire maintenant ? Nous vivons dans l’angoisse alors que nous avons dépensé tout notre argent pour acquérir ce logement.
Où est notre tort, nous qui avons été orientés par des agences immobilières qui nous ont confirmé que les logements sociaux pouvaient se vendre par le biais de désistement ? Alors qu’on nous donne un logement social comme tous les autres, c’est tout ce que nous demandons !»
Cette situation a semé l’inquiétude et le désarroi au sein de plusieurs familles qui ont été prises au piège en acquérant des logements incessibles.
Selon des sources émanant de l’OPGI, l’opération de récupération entrera en vigueur une fois la campagne de cession des logements sociaux terminée. Un imbroglio qui, certainement, ne sera pas facile à démêler. B.B. Ahmed
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