Dégâts provoqués par les vents dans l'Ouest: 16 effondrements à Oran

Les rafales de vents violents, soufflant à 100 km/h, qui ont balayé la ville d’Oran, confirment l’urgence qu’il y a à trouver une solution au sempiternel dossier du vieux bâti.

Et pour cause, des effondrements sont signalés à travers l’ensemble des secteurs urbains. En raison de sa gravité, cette situation a été prise en compte lors de la rencontre hebdomadaire de la wilaya. A cette occasion, le wali a fait état de 16 effondrements enregistrés lors des dernières 48 heures, qui n’ont pas fait de victimes mais provoqué la panique parmi les citoyens.

Dans ce contexte, on signale que plus de 80 interventions ont été effectuées par les éléments de la Protection civile en moins de 48 heures puisque les vents ont atteint la vitesse maximale de 120 km/h, selon le centre de météorologie régional d’Oran. A Sidi El Houari, et plus précisément à la rue Valet, un important effondrement de trois niveaux a été signalé dans un immeuble occupé par 23 familles. La toiture du 2ème étage a cédé, emportant dans son sillage, les appartements des niveaux inférieurs. Encore sous le choc, K.M, l’un des occupants, dira «C’est l’énième effondrement et à chaque fois on se dit que c’est le dernier». Ceci en allusion aux multiples effondrements partiels vécus par les locataires.

«Nous étions programmés pour libérer les lieux durant la période estivale mais il semble qu’une fois encore, les commissions mises en place nous ont complètement oubliés» dira ce père de famille. A signaler que, suite au passage des éléments de la protection civile, il a été signifié aux locataires, de quitter les lieux du fait du degré de dangerosité constaté. Autre effondrement au niveau de la rue Monge à Miramar où un balcon, long d’une dizaine de mètres, a cédé, vendredi, aux environs de 16 heures. La présence des services de la police sur les lieux aura permis la fermeture complète de la ruelle, très fréquentée les autres jours de semaine. La force des vents n’aura pas épargné les installations urbaines comme les panneaux d’affichage dont certains ont été arrachés. Les assiettes de paraboles, de véritables armes tranchantes, ont, elles aussi cédé face à la force des vents. Cette situation passagère aura poussé les services de la protection civile à lancer des appels en direction de la population afin de l’inviter à prendre les précautions utiles et ainsi éviter les désagréments éventuels. Les habitants ayant des pots de plantes et objets déposés au ras des balcons doivent, impérativement, les retirer. Les citernes, sources de nombreux problèmes pour les bâtisses, doivent êtres bien scellées pour éviter tout incident. Les automobilistes sont aussi priés de prendre les précautions idoines pour contribuer aux mesures de prévention en cette période de changement météorologique que connaît la région.

Zitouni M.